* Histoire de l'arrivée de mes ancêtres réunionnais sur l'île (1676-1700)


En 1701, le navire forban du capitaine anglais BOWEN (né dans Les Antilles) s'écrase sur le Cap Saint-Denis. En réchappent:


- André CHAMAN, flibustier, né en Bretagne, qui épousera, le 30 août 1702 à Saint-Paul, Angélique CARON, fille de Louis CARON dit La Pie et de Monique PÉREIRE;


- Simon DEVAUX, flibustier, né en Picardie, qui épousera, le 14 février 1702 à Saint-Paul, Anne ROYER, fille de Guy ROYER dit L'Éveillé et de Catherine BELLON;


- Jacques NAZE dit Rencontre, flibustier et armurier, né en Poitou-Charentes (décédé à Sainte-Suzanne), qui épousera, vers 1702, Élisabeth DAMOUR (décédée à Saint-André), fille de Georges DAMOUR et de Marie TOUTE.


Le 9 avril 1704, arrivent sur un autre navire du pirate anglais BOWEN:


- Guy DUMESGNIL D'ARRENTIÈRES, écuyer, né en Champagne-Ardenne, qui épousera, le 23 juillet 1704 à Saint-Denis, Marie Anne WILMAN, fille de Henri Guilbert WILMAN et de Jeanne ROYER. Guy sera capitaine, en 1707, du Quartier de Sainte-Suzanne et, en 1708, du Quartier de Saint-Denis. En 1711, il sera flibustier;


- Robert TARBY dit Robin, également flibustier, né en Écosse (décédé à Saint-Denis), qui épousera, le 19 mars 1705 à Sainte-Suzanne, Anne DUGAIN, fille de Gilles DUGAIN et de Cécile MOUSSE.


En août 1705, Jacques PICARD est accusé d'avoir violé une fillette de 8 ans.


Le 7 septembre 1705, le Gouverneur dans l'impossibilité de "lui faire donner la question, n'en ayant pas le pouvoir, pour savoir entièrement la vérité", décide que "Jacques PICARD sera envoyé en France par les premiers vaisseaux pour être remis entre les mains des Directeurs généraux de la Compagnie des Indes Orientales pour en disposer à leur volonté et bon plaisir...". En attendant son départ , il est incarcéré.


En avril 1707, après avoir passé deux ans en prison, il est expédié "à Pondichéry par la quaiche Le Saint-Louis pour être envoyé" en France.


En 1709, l'île compte 507 Blancs regroupés en 100 familles avec 387 esclaves (soit 4 esclaves par famille en moyenne).


Vers 1710, on ramène Jacques PICARD "à l'île Bourbon pour le corriger, ou lui donner la liberté. Il a femme et enfants...". L'année suivante, on le retrouve flibustier...


En 1712, l'île compte 1024 habitants dont 557 Blancs.


En avril 1714, le Conseil Provincial (créé par édit du Roi) tient ses premières séances pénales. Il rend la justice en lieu et place de Pondichéry. Il fixe également le cours des monnaies étrangères et crée l'unité de mesure "la gaulette" de 15 pieds soit 4,85 m. (officiellement en vigueur jusqu'à l'apparition du système métrique en 1842).


C'est en cette année 1714 qu'arrivent 5 Lazaristes. Majoritaires au Conseil Provincial, ils font peser sur l'île un climat d'inquisition.


Le 31 octobre 1714, PONTCHARDIN, ministre de la Marine ordonne l'importation à Bourbon du café de Moka (qui sera appelé Bourbon rond) ainsi que celle du poivre et de la cannelle sauvage pour porte-greffes (le Bourbon pointu, café indigène, a déjà été découvert par le secrétaire général de la Compagnie des Indes Orientales, Louis BOYVIN d'HARDANCOURT, lors de son voyage d'étude du 20 avril au 3 septembre 1711).


Le Roi ordonne par ailleurs de prendre possession de l'Île Maurice et de lui donner le nom d'Île de France.


En 1715, arrivent sur l'île Bourbon:


- Sylvestre Toussaint GROSSET, né en Bretagne, qui épousera, le 3 octobre 1715 à Saint-Paul, Françoise TECHER, fille d'Emmanuel TEXERE de MOTTE et d'Anne NATIVEL. Sylvestre Toussaint GROSSET sera Huissier du Conseil Supérieur de l'Île (cf. 13 sept. 1724);


- André MOREL, né en Basse-Normandie, qui épousera, le 8 octobre 1715 à Saint-Paul, Marie Anne GONNEAU, fille de Pierre GONNEAU dit Laverdure et de Marie Anne MUSSARD.


Le 1er avril 1718, un ouragan obstrue la rivière des Galets dont les eaux submergent de nombreuses terres à Saint-Paul. Les années suivantes la population commence à gagner le sud de l'île.


Cette même année 1718, arrive sur l'île:


- Jean SAUTRON, né en Poitou-Charentes (décédé à Saint-André), qui épousera, le 10 novembre 1721 à Saint-Denis, Jeanne Marie DUMESGNIL, fille de Guy DUMESGNIL D'ARRENTIÈRES et de Marie Anne WILMAN.


En 1721, l'île compte 1600 libres et 2000 esclaves affectés en grande partie à la culture du café.


En 1720, arrive à Bourbon:


- Jean PELLETIER dit Petit, bourgeois, né en Poitou-Charentes, qui épousera, le 26 juillet 1740 à Saint-Pierre, Madeleine PLUCHON dont le père sera arrivé...


en 1723, sur Le Triton: il s'agit de...


- Pierre PLUCHON, un armurier qui a épousé Catherine GIGOT, née en Bretagne (décédée à Saint-Pierre);


La même année arrive sur l'île:


- François TURPIN (à ne pas confondre avec Denis), forgeron, né en Bretagne (décédé à Saint-Pierre), qui épousera, le 14 février 1730 à Saint-Paul, Marguerite BELLON, petite-fille de Jean BELLON, Anthoinette ARNAUD, Hervé DENNEMONT et Léonarde PILLÉ.


Le 13 septembre 1724, le Conseil Supérieur de l'Île (qui remplace de Conseil Provincial) enregistre le "Code Noir de Bourbon", édit signé par Louis XV qui définit la condition des esclaves des Îles de France et de Bourbon. Tous les esclaves sont appelés "Noirs" et sont la pleine propriété de leur maître, ainsi que leurs enfants.


En 1725, arrive sur l'île Bourbon:


- Pierre BUGUÉ, menuisier de la Compagnie des Indes Orientales, né en Île-de-France, qui épousera, vers 1727, Marie AUBRY également née en Île-de-France (décédée à Saint-André).


Le 28 octobre 1727, Pierre DIJOUX dit Paquet, né en Île-de-France, est engagé en qualité de soldat à Lorient (Morbihan). Le 30 décembre 1727, il est embarqué sur le Bourbon en partance pour l'île. "Taille 5 pieds (1,65 m), cheveux et sourcils châtain ardent, portant perruque, visage ovale plein et blanc, nez long et voûté, barbe claire, yeux bleus".


Le 18 août 1728, Pierre DIJOUX dit Paquet est engagé comme tonnelier à Saint-Paul où il se mariera, le 20 février 1730, avec Marguerite FONTAINE (décédée comme lui à Saint-Louis); elle est la fille de Gilles FONTAINE et de Françoise LAURET (sœur de Marie Anne LAURET). Pierre sera sergent de la Milice Bourgeoise en 1761.


En 1728, arrive également sur l'île:


- Jean Théodore GONTIER, né en Île-de-France, qui épousera, le 15 juin 1734 à Saint-Pierre, Suzanne TOUCHARD, enfant naturelle, petite-fille d'Athanase TOUCHARD et d'Élisabeth HOUVE. Jean Théodore GONTIER sera Huissier du Conseil Supérieur de l'Île.


En septembre 1728, un arrivage d'esclaves de Madagascar introduit probablement la petite verrette (la variole) à Bourbon; d'avril à août 1729 de nombreux habitants en mourront (dont Gilles FONTAINE); les quartiers de Saint-Paul et de la rivière Saint-Étienne seront les plus touchés, avec la disparition d'un tiers de la population.


En 1729, arrive sur le Royal Philippe:


- Marie OLIVIER, née dans les Pays de la Loire (décédée à Saint-Pierre), qui épousera, vers 1730, Pierre LAURET, frère de Marie Anne LAURET.


En 1730, arrivent sur l'île Bourbon:


- Jacques ÉTÈVE dit La Violette, maître maçon, né dans le Limousin (décédé à Saint-Pierre) et son épouse Anne Marie BENOIT, née à Paris (décédée à Saint-Paul). Ils se sont mariés en Ile de France vers 1726.


En 1732, arrivent sur l'île:


- Nicolas MOREL dit La Fleur (à ne pas confondre avec André), tambour, né en Île-de-France (décédé à Saint-Denis), qui épouse Gillette Michelle LEMEUR, née en Bretagne (décédée à Sainte-Suzanne).


- Olivier REEL dit Samson, né en Bretagne (décédé à Saint-Benoît) et qui a été embarqué, le 16 janvier 1728 à Lorient, sur le Bourbon, en qualité de soldat comme Pierre DIJOUX dit Paquet mais qui n'arrive à Bourbon qu'en 1732 après avoir séjourné sur l' Île de France (Maurice) où il a épousé, le 6 décembre 1729, Perrine LE HOUARNEAU, également native de Bretagne (décédée à Saint-Denis).


En 1734, arrive à Bourbon:


- François Guillin DUCATEL, né dans le Nord-Pas-de-Calais (décédé à Saint-André), qui épousera, le 11 octobre 1735 à Sainte-Suzanne, Barbe Hippolyte NAZE (décédée à Saint-Benoît), fille de Jacques NAZE dit Rencontre et d'Élisabeth DAMOUR.


En 1735, l'île compte 6573 esclaves pour 580 Blancs et 1700 libres.


Le 10 octobre 1736, s'est engagé en qualité de soldat


- François Marie Yves ROLLAND, cordonnier, né en Bretagne (décédé à Sainte-Rose), qui arrive sur l'île en 1737 et qui épousera, le 7 janvier 1745 à Saint-André, Théodore REEL, née sur l' Île de France (Maurice) d'Olivier REEL dit Samson et de Perrine LE HOUARNEAU


En 1738, Bertrand François MAHE DE LA BOURDONNAIS (Gouvernement Général des Isles de France et de Bourbon du 25 janvier 1734 au 20 mars 1740) transfère la capitale de Saint-Paul à Saint-Denis.


En 1740, arrive sur l'île Bourbon:


- Marie Anne MALARD, née en Bretagne (décédée à Sainte-Rose), qui épousera, le 28 mai 1743 à Saint-Denis:


- Jean Baptiste GAUVIN, coutelier, également né en Bretagne, arrivé en 1742 (décédé à Saint-Benoît).


Le 14 août 1741, MAHE DE LA BOURDONNAIS revient aux Mascareignes; il y introduit le manioc suite à son passage par le Brésil.


Le 8 juin 1755, Pierre POIVRE puis plus tard le naturaliste Joseph HUBERT introduisent les épices (muscade, clou de girofle, gingembre, safran).


La même année, arrive à Bourbon:


- Jacques Alexandre LEPERLIER, né en Île-de-France, qui épousera, le 11 février 1772 à Saint-Louis, Marie LAURET, petite-fille de Jacques LAURET et de Félicie VINCENTE. Le père de Jacques Alexandre, Mathieu Paul, est greffier au Châtelet de Paris.


En 1787, arrive sur l'île:


- Antoine Jean Baptiste VINTUR, maître voilier, né en Italie (décédé à Saint-Denis), qui épousera, le 21 février 1792 à Saint-Benoît, Marie Rose ROBERT, fille d'une créole affranchie prénommée Modeste et arrière-petite-fille d'Étienne ROBERT, Monique VINCENDO, Étienne TECHER (frère de Françoise) et Louise TARBY (fille de Robert TARBY dit Robin et d'Anne DUGAIN).


En 1789, la Révolution connue tardivement se passe en douceur.


En 1793, l'île prend le nom de La Réunion. L'abolition de l'esclavage votée par la Convention n'est pas appliquée.


De 1810 à 1814, l'île est sous domination anglaise.


Après 1815, l'exploitation de la canne à sucre s'intensifie, avec une production de 21 tonnes cette année là et de 68000 tonnes en 1860.Par contre, à la suite d'une maladie, la culture du café disparaît pratiquement.


Le 7 octobre 1834, Marie Crescence Alida FULLET, créole, est affranchie à Saint-Benoît. Ses propriétaires sont les époux BOEUF de Saint-Benoît.


Vers 1835 arrive à La Réunion Marie Finette ZELMAR née en Malaisie (décédée à Saint-André).


Le 1er décembre 1838, Estelle Marie ESTELLINA, couturière, est affranchie. Sa propriétaire est Melle Eugénie Mélanie, de Saint-Benoît. Estelle Marie et son père, Pierre Elie, prendront très probablement le nom d’AUDIFAX.


Le 31 août 1840, Antoinette TOINON, créole, est affranchie à Saint-Benoît à l'âge de 43 ans. Sa propriétaire est Mlle Etiennette Mélanie, de Saint-Benoît.


Vers 1840 arrive enfin à La Réunion Louis Nicolas BEURARD né en Lorraine qui épousera le 20 octobre 1842 à Saint-Benoît Marie Antoinette Judith CÉSAR commerçante (comme lui), petite-fille de Julien Nicolas CÉSAR d'origine inconnue mais dont on sait qu'il est décédé aux Indes vers 1814.


Après 1841, la culture de la vanille se développe, grâce à la découverte par un esclave, Edmond ALBIUS, du procédé de la fécondation de cette orchidée introduite en 1819.


En 1848, est proclamée l'Abolition de l'esclavage: 62000 esclaves deviennent libres.









 




Origines métropolitaines de mes ancêtres réunionnais